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Exposition temporaire du Couvent des Jacobins, Toulouse. Du 19 mai au 22 août 2021.

Prestations réalisées :

  • Scénographie des espaces et volumes de l’exposition
  • Signalétique & Graphisme
  • Conception des manipulations et jeux du parcours

Le but du travail scénographique est de participer à la médiation entre le lieu, le Couvent des Jacobins et le public. Cette exposition mettait en scène un événement historique : le festin organisé par Gaston Fébus dans cette même salle, en 1390, afin de séduire le Roi de France, qui donna lieu à la ratification du Traité de Toulouse.

Le message de l’exposition était clair : informer de la tenue d’un tel événement en ces
lieux, en dévoiler les enjeux diplomatiques et sociétaux ainsi que les moyens matériels mis
en place à cette époque. Par ses recherches et sa traduction du propos en espaces,
le designer a aidé le Couvent dans l’écriture du parcours de visite.

Le visiteur devait prendre conscience qu’un festin médiéval était long, rythmé de plusieurs
services spectaculaires à la fois dans l’assiette avec des mets au raffinement exacerbé
jusque dans le choix d’épices rares mais aussi devant les yeux à travers les animations des musiciens, danseurs et autres acrobates.

Le designer propose un parcours cadencé permettant un apprentissage progressif en alternant la prise d’informations historiques, scientifiques et la manipulation de jeux qu’il a conçu pour cette exposition.

Photo : Guillaume Lamarque
Vue 1 : entrée et sortie de l’exposition. Photo / Conception : Guillaume Lamarque

Le visiteur découvre la salle d’exposition dans sa configuration historique d’une soirée de festin (vue 1). Une mise en scène reprend le plan de salle à l’identique : la table principale juchée sur une estrade, réservée à l’hôte et à ses invités de marque, et les longues perspectives des tablées de convives. Le rythme et l’alternance de l’enchaînement des mets et entremets du festin médiéval sont réinterprétés dans la disposition des éléments de médiation, alternant information historique et manipulation didactique (vue 2).

Vue 3 : la personnalité de Fébus. Photo / Conception : Guillaume Lamarque
Vue 4 : Fébus fait face à l’estrade. Photo / Conception : Guillaume Lamarque

Afin d’incarner les valeurs et la personnalité de Fébus, la scénographie le présente au centre de la salle, plus haut, plus lumineux que les autres éléments, avec à ses pieds, en vitrine, les objets témoignant de son identité (vues 3 et 4). Le designer cherche ici à ce qu’il capte l’attention, faisant face à l’estrade du traité de Toulouse et du livre des chroniques de Jean-Froissard, documents originaux d’époque (vue 5). Cette estrade plonge le visiteur dans une tout autre dimension, elle symbolise la présence du Roi en fin de soirée.

Extrait de la scénographie, avant projet. 3D / Conception : Guillaume Lamarque
Vue 5 : l’estrade présente les chroniques de Froissard et le traité de Toulouse. Photo / Conception : Guillaume Lamarque

En cherchant à interpréter le caractère
long et rythmé d’un festin (vue 6), le designer a conçu un module grâce auquel le visiteur peut en découvrir les étapes (ici synthétisées à 10). En tirant des tablettes, il en découvre les détails illustrés. Mais attention, le système impose la découverte dans l’ordre. Il est impossible de tirer les tablettes en partant de la fin ou au hasard : au Moyen-Âge, on ne pouvait pas se servir soi-même, ni demander à faire passer un plat !

Vue 6 : la manipulation du déroulement du festin. Photo / Conception : Guillaume Lamarque. Design graphique : Cécile Dandréis

Comment faire découvrir les invités au public tout en lui faisant comprendre que les codes de la société de cette époque impliquaient un plan de table en fonction du prestige de la personne ?

Le designer répond en créant le jeu «À chacun sa place !» : une maquette de la salle symbolise les emplacements des tables (vue 7). Le visiteur doit piocher une carte en bois représentant un invité et le disposer à sa place. Au recto est imprimée son armoirie, au verso est décrit son statut social et son affinité avec Fébus. Les cartes présentent des encoches uniques afin de ne pouvoir être installées qu’à un seul emplacement, sauf celle du Roi Charles VI. Dépourvue d’encoches, elle est donc impossible à placer. Le descriptif au dos rappelle que le protocole empêchait le Roi Charles VI de prendre part au festin.

Vues 7 : le jeu « à chacun sa place ». Photo / Conception : Guillaume Lamarque.
Vues 7 : le jeu « à chacun sa place ». Photo / Conception : Guillaume Lamarque.
Vues 7 : le jeu « à chacun sa place ». Photo / Conception : Guillaume Lamarque.

Le dessin de la structure de chaque module évoque plusieurs aspects médiévaux
traduits en langage contemporain : les tasseaux en bois naturel font référence à
l’asymétrie volontaire des artistes au travers d’une grille imaginaire dont le quadrillage est
partiellement visible par ces tasseaux.

Fabrication : Ateliers techniques de la Direction des Monuments et Musées de la Mairie de Toulouse. Éclairage, électricité : OnStage31. Impression, pose du graphisme et cartels : Picto Toulouse. Cloches, vitrines : SignPlexi.

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