Conception de la nouvelle identité visuelle du Musée Saint-Raymond à Toulouse.
Né d’un projet étudiant mené en 2019 lors de mon passage à l’université Toulouse II Jean-Jaurès en Master Design Transdisciplinaire Culture et Territoire, ce projet fait partie de ma recherche en Design : « Design et médiation culturelle au musée. »
Grâce à la dynamique de l’ensemble de l’équipe de conservation du Musée Saint-Raymond, mes recherches ont pu être articulés avec un projet de refonte de l’identité visuelle.
Enfin, dès le 1er Janvier 2021, le projet est officiel, le Musée Saint-Raymond se pare de sa nouvelle identité visuelle.

L’identité visuelle, première médiation entre le musée et le public.
Le travail du logo et des éléments sont réalisés sous le prisme de la médiation, de sorte que l’identité visuelle participe aussi à la médiation du Musée Saint-Raymond.
Le logo « raconte », « vulgarise » l’Archéologie et l’Antiquité, fait acte de lien entre Archéologie et « monde » contemporain. En cherchant à jouer un rôle de média chez le public, dont sa clarté induit une compréhension plus facile de ce qu’est le musée, le choix d’un visiteur de venir découvrir le MSR peut donc s’opérer à la simple vue de son logo.
Deux bases de recherches
La première, représenter le monde de l’Archéologie par le carroyage, véritable base de la communication d’un site de fouilles, cette pratique sert tout simplement à établir une grille du chantier de fouille à ciel ouvert.
Ce qui sert à la communication, aux rapports de fouilles de comprendre un site, lorsqu’il est compliqué d’identifier les éléments. Le carroyage se met en place en installant des fils élastiques blancs, câbles, et autres cordes qui s’entrecroisent au dessus des parcelles fouillées ou contre des parois mis au jour. Cette trame découpe les zones, et les cases formées prennent un nom. Et elle peut être la base sur laquelle un visuel peut-être établit pour la recherche du logo. En faisant évoluer la trame, la grille normée devient une grille modulaire, pouvant faire écho à l’aspect dynamique et mouvant du MSR.
La seconde est la recherche de l’identité visuelle pendant l’Antiquité. Les modes de représentation de cette époque, montrent en majorité l’identité de bâtiments comme les temples, sur les pièces de monnaies ou les peintures sur vases.
Nous qualifierons ces représentations de temples de symboliques, à l’inverse d’une représentation réaliste. C’est à dire qu’un temple de type octostyle est identifiable par la simplification des éléments, qui nous permettent, plus de 1500 ans après de reconnaître l’édifice. Le caractère octostyle du temple est dû à la présence de 8 colonnes en façade, comme en témoigne le Parthenon à Anthena, en Grèce.

Le recours à la symbolisation sur les pièces de monnaies, est même de nos jours contraint à montrer de ce qu’il y a de plus important d’un bâtiment, dû aux petites tailles des pièces. C’est en ce point que l’identité visuelle même d’un bâtiment est forte. Le bâtiment du musée lui existe encore, sa symbolique est retranscrite dans le logo pour faire lui aussi sens chez le visiteur et créer un premier lien visuel.
Pour symboliser le bâtiment du Musée, les formes caractéristiques qui s’imposent le plus au regard sont les grandes fenêtres en arc de la façade donnant sur la cours du musée, les ouvertures en formes chemin de ronde sous le toit avec les mâchicoulis, et les échauguettes, ces fameuses tourelles d’angles.
L’association entre la typographie et l’épaisseur du trait du dessin, est explorée, afin que la forme générale ne se détache pas complètement de la typographie. Épaisseur du trait et graisse des lettres doivent faire corps et unité. Les variations d’épaisseur de traits sont le plus possible évités, connotant des aspects différents et évoquent des courants plus ou moins contemporain, tel le Line Art ou le Craft Design.
Allier la modularité de la trame faisant écho au carroyage et la symbolique faisant écho à la pièce de monnaie (ou la peinture sur vase) est la piste de réponse à la dynamique du musée et « sa » médiation permettant de communiquer n’importe quel sujet-œuvre de manière ludique.



Le logo est composé de l’icone et du texte, le tout modulable afin de s’adapter au support, à la mise en page et aux changements de formats et contrastes.







